Le lecteur va aller de surprises en surprises…

Tout d’abord, il découvrira pour les six chapitres un dessin humoristique illustrant une
« Gattazerie » (formule légère) ou un « Gattazisme » (plus profonde).
A la lecture, aussi facile soit-elle, on trouvera au début une cinquantaine de pages modestement intitulées « Facéties sur l’entreprise », encore que ces chapitres qui se veulent distrayants comportent des messages puissants à destination des entreprises, des dirigeants, des enseignants, des jeunes et même de l’Etat : – Le talent de la gestion, c’est la gestion des talents – Les deux qualités des élites : réception et émission – La croissance éponge qui efface les erreurs – La Bourse piège à rats – La fracture sociale et la facture sociale – La « touflepan » pour les hauts fonctionnaires – et quelques autres formules chocs pour des constatations insignes méritant la réflexion.
Et le premier réflexe du lecteur non averti pourra être : « Ah ! qu’il est drôle ! ». Raccourci qui risque de mettre l’auteur, Académicien et chef d’entreprise, de mauvaise humeur pour incompréhension.

Mais ce livre est un piège savamment construit.

Le lecteur amusé, s’il est persévérant, arrivera aux théories profondes les plus osées :
– Vive les inégalités TT ! Celles qui résultent uniquement du Travail et du Talent
– Les « saints dicats » aujourd’hui désauréolés
– Loin des générations X, Y, Z ou milléniales, une seule génération de jeunes depuis la dernière guerre, la génération A totalement et immédiatement Adaptable à un environnement, extraordinairement changeant, lui.
Et puis, le vrai et grand problème de ce livre : l’emploi et particulièrement l’emploi des jeunes pour lequel Yvon GATTAZ se passionne depuis 32 ans avec notre Association Jeunesse et Entreprises.
Et là, le ton devient d’une profonde gravité : les jeunes NEET (Not in Education, Employment or Training) qu’il a francisés en « Ninini » forment un inquiétant halo du chômage évalué par l’INSEE à 1 800 000 jeunes, désœuvrés et non répertoriés. Un danger et un drame !
Par bonheur, un halo symétrique et positif existe, halo dans les emplois nouveaux inattendus et non répertoriés, eux non plus.

Qui l’emportera en importance entre ces deux nuages opposés ?

L’auteur propose une fois de plus sa nouvelle devise nationale « L’emploi, l’emploi, l’emploi » qui remplacerait purement et simplement notre superbe maxime de 1848 « Liberté, égalité, fraternité » qui a magnifiquement servi.
Et il déplore que le mot « emploi » soit si peu employé. En effet, les études semblent montrer que les politiques utilisent dans leurs discours 100 fois le mot « inégalités » contre 10 fois le mot « chômage » et 1 fois seulement le mot « emploi ». Inquiétant !
On voit qu’Yvon GATTAZ n’en est pas resté aux Gattazeries du début, produit d’appel en quelque sorte, mais qu’il a su aborder, de façon souriante certes, le plus grand problème de la société de demain.
On comprend son inquiétude : que le lecteur ne prenne la légèreté du style pour de la futilité de la pensée ! Qu’il se rassure, nous avons compris.

« Un livre phare à lire, à relire et à faire lire ! »
Disponible en librairie à partir du 4 octobre